Sommaire
Le contrôle annuel de la qualité de l’eau est OBLIGATOIRE et s’effectue en 5 étapes - variable selon l’état de la pompe à chaleur.
Test visuel de la qualité de l’eau du circuit de chauffage qui renseigne sur l’état général de l’installation.
(si nécessaire).
Désentartrer si nécessaire et réaliser une neutralisation des acides en cas d’utilisation.
Il doit être compris entre 8,5 et 10 pour les installations en acier, car, au-delà, le métal se corrode.
pH des métaux à l’état naturel
Il est possible de réduire la vitesse de corrosion du métal via un traitement par inhibiteur de corrosion. Toutefois, cela augmente fortement la conductivité de l’eau de remplissage (environ 1000μS/cm).
Dès la première mise en service, puis annuellement.
Le remplacer si nécessaire.
Attention !
Tout apport d’eau de remplissage doit être limité à 5% du volume total du circuit et les mesures de contrôle doivent être systématiques. Dans le cas d’un circuit hydraulique avec antigel, les contrôles doivent être fréquents et tout ajout de glycol ne doit se faire qu’après un contrôle préalable du pH. Quant au choix du glycol, il doit être spécifique au besoin et à l’installation tout en respectant la réglementation.
Comprendre
Les eaux naturelles contiennent des sels et des gaz dissous qui peuvent provoquer des dépôts et/ou des corrosions dans les canalisations.
Les boues sont pour leur part constituées essentiellement de particules d’oxydes métalliques issues des corrosions et des dépôts de tartre. Elles peuvent aussi être composées d’impuretés résultant d’un mauvais rinçage de l’installation lors de la mise en service ou après des travaux.
Conséquences de l’embouage :
- Diminution des puissances émises : les radiateurs sont froids en partie basse et leur surface d’échange est diminuée. Les planchers chauffants ne chauffent plus.
- Colmatage des orifices de passage des organes de réglage, des robinets thermostatiques, des vannes de régulation.
- Diminution des débits à l’origine de déséquilibres thermiques.
- Détérioration des circulateurs.
- Perforations des équipements, des émetteurs, etc.
Plusieurs types de corrosion sont à l’origine des particules métalliques :
- Corrosion par l’oxygène : l’oxygène dissous contenu dans l’eau se couple avec le fer pour donner des précipités d’oxyde ferrique ou ferreux. La solubilité de l’oxygène dans l’eau est liée à la température. Plus la température va augmenter, plus la quantité d’oxygène dissous dans l’eau va diminuer.
- Corrosion galvanique : une pile électrochimique est créée lorsque deux métaux de natures différentes sont mis en contact via l’eau. Ces piles sont activées par l’oxygène et le métal le moins noble s’oxyde puis se dissout.
- Corrosion acide : elle se produit en général dans les zones très appauvries en oxygène, par exemple dans les fissures où le pH est bas.
- Corrosion bactérienne : les ferrobactéries et les bactéries sulfato-réductrices qui se développent à des températures comprises entre 30°C et 40°C sont les plus fréquemment responsables.
Comment éviter les problématiques d’embouage ?
En pratique, la prévention de l’embouage ne se résume pas aux traitements d’eau. Les phases de conception, de réalisation, de mise en service et d’entretien sont particulièrement importantes pour éviter l’embouage. Les installations doivent être conçues pour éviter les appoints d’eau réguliers (microfuites, soupape ou purgeur non étanche...), les entrées d’air, évacuer les gaz et permettre l’extraction des dépôts éventuels. Quant au test de turbidité, il est indispensable pour diagnostiquer le circuit.
Le remède est souvent le dégazage de l’installation ! L’oxygène dissous présent dans l’eau de chauffage constitue un puissant vecteur de corrosion par oxydation des métaux. Cela participe à la prolifération des boues organiques. Il faut veiller à ne pas favoriser ce phénomène en étant attentif aux apports ou appoints d’eau fréquents, au vase d’expansion sous-dimensionné, notamment si des matériaux synthétiques sont utilisés.